Selon le CREDOC (CCAF 2013), 29 % des enfants sautent au minimum un petit-déjeuner par semaine, alors qu’ils n’étaient que 11 % dix ans plus tôt. Une érosion également constatée chez les adultes : 21 % n’en prennent pas au moins une fois par semaine, contre 11 % en 2003. Pourtant, le petit-déjeuner est le point de départ d’une journée équilibrée. De l’avis de nombreux médecins nutritionnistes, le petit-déjeuner est la première pierre de l’édifice qui mène à l’équilibre alimentaire de la population. La prise du petit-déjeuner reconstitue les réserves glucidiques et contribue aux apports nutritionnels de la journée à hauteur de 20 à 25 %. La consommation de pain, de lait, de fruits ou de jus de fruits et de confiture contribue à la diversité alimentaire et apportent une part significative des nutriments indispensables à l’organisme. Le petit-déjeuner est indispensable à la réussite scolaire. Il favorise les capacités cognitives (mémorisation, concentration), induisant de meilleures performances. Les études du CREDOC montrent que ce sont les enfants issus des milieux les plus défavorisés qui sautent le plus régulièrement le petit-déjeuner. La problématique du petit-déjeuner ne recouvre donc pas qu’un aspect strictement sanitaire : il met en exergue l’une des sources de l’inégalité scolaire souvent mal identifiée et ignorée. adocom@adocom.fr